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Voici deux extraits de la nouvelle :« le premier monde », la première histoire du livre.
...
_ José s'éveilla en sursaut, il était
trempé. Le rêve qu'il venait de faire l'avait
profondément troublé. C’était comme
s'il l'avait véritablement vécu et l'image d'une
jeune fille lui hantait à présent l'esprit. Il
était certain de l'avoir rencontrée, de lui avoir
parlé, et pourtant, il ne savait rien d'elle, pas même
un prénom, il n'avait que cette image gravée dans
la tête et cette impression de déjà vu. Cela
faisait plusieurs nuits qu’il se couchait et qu’aussitôt,
un sommeil profond l'engouffrait au pays des rêves. Et à
chaque réveil, il était épuisé, comme
s'il avait eu à affronter les épreuves d’Hercule.
C'est pour cela qu'il était si troublé, il lui
semblait avoir accompli des exploits, et pourtant, n'en avait
aucun souvenir, seule cette douce image le hantait chaque
matin. |
... _ José se retourna, il semblait se battre contre lui-même. Eléa le regardait, désarmée. « José… nous avons besoin de toi. » Et José craqua : « Oh ! Eléa, j’aimerais aider Irénnée, et le monde entier si je le pouvais, mais tu oublies Willy, si je ne reviens pas vite pour apporter la solution de l’énigme à Faltor, il mourra. La nuit dernière, je l’ai vu dans un rêve, il était à l’hôpital, on aurait dit que Faltor avait changé de tactique pour le tuer. Ils vont l’opérer et j’ai vu une main échanger des tuyaux . Si je ne reviens pas à temps, Faltor remettra le temps en marche et ils vont le tuer sans le savoir . Ce sera comptabilisé comme accident clinique. » Il se passa la main dans les cheveux. « Je ne veux pas qu’il meurt, nous avons grandi ensemble, c’est mon frère, mon meilleur ami, s’il ne s’en sort pas, je ne me le pardonnerai jamais. » Eléa ne dit rien. Elle regardait simplement José. Comment avait-elle pu douter de lui ? Il était déchiré entre son goût pour l’aventure et le sort de son ami. Elle l’admirait de nouveau et eut envie de l’embrasser. « José, il n’arrivera rien à ton ami, je te le certifie. » C’était la voix caressante d’Irénnée. José se tourna vers elle...
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